Mary Spencer était une adolescente plutôt sportive qui a eu un déclic pour la boxe à l’âge de 17 ans. Après quelques mois à s’entraîner au Club de boxe amateur de Windsor, elle entreprend de s’initier au combat et remporte une première victoire qui la motive à s’investir encore davantage dans son sport. La route vers les compétitions d’envergure commence et elle gravira rapidement les échelons en passant de championne de l’Ontario à championne nationale, huit fois plutôt qu’une.
C’est accompagné de l’entraîneur de niveau olympique Charlie Stewart que Mary fait son chemin sur la scène internationale. 2005 est une année charnière pour la boxeuse originaire d’Ojibwe alors qu’elle remporte l’or aux jeux panaméricains en Argentine pour une première fois en carrière. Cette médaille sera la prémisse de 4 autres podiums dorés. C’est aussi l’année où elle remporte un premier titre de championne du monde. Exploit qu’elle reproduira ensuite à 2 reprises. Rivaliser contre l’élite mondiale la prépare ainsi à affronter les meilleures athlètes. En 2012, alors que les Jeux olympiques décident d’ajouter la discipline de boxe féminine au programme, elle deviendra la première boxeuse canadienne à participer aux JO. Comme toutes les divisions ne sont pas présentes, la jeune femme devra combattre dans la catégorie des 75 kg et se hissera au 5e rang mondial. Un exploit qui confirme l’ampleur de son talent.
Après une carrière amateur bien décorée, Mary décide en 2021 qu’il est temps pour elle de passer dans les ligues majeures et fait un premier combat chez les professionnels au mois d’août de la même année. Elle s’impose rapidement avec une victoire par K.-O. et lance un message clair aux boxeuses des divisions de 147 lb et 154 lb ; elle arrive pour faire briller davantage la boxe féminine et ne refusera aucun défi, quitte à provoquer les actuelles championnes afin de réaliser l’objectif ultime de mettre la main sur leurs titres. Depuis, elle est sur une lancée victorieuse et a pour objectif ultime un combat de championnat du monde.